Rigueur et Santé Mieux-Être: petit guide de sélection des fournisseurs

En 2020, la tendance était déjà à la santé et mieux-être en entreprise.

Maintenant plus que jamais, en raison de la pandémie actuelle, poser les bons gestes afin de préserver sa santé est primordial.

Quatre axes sont possibles en terme de santé mieux-être, soit la santé physique, la santé psychologique, la santé sociale et la santé financière.

Vous souhaitez donc offrir à vos employés des formations, des activités ou des services en lien avec ces quatre axes qui seront cohérents, tout en faisant des décisions d’affaires sensées.

Beaucoup de temps, d’argent et d’énergie sont investis dans ce type de démarche. Il serait fâcheux de teinter le message en retenant les conseils d’un expert qui n’en est pas un, en plus de fournir des conseils erronés à vos employés.

Voici donc certains éléments à considérer lorsque vient le temps de choisir une expertise, afin d’exercer votre jugement critique, détecter les balivernes des propos de qualité et faire des choix prudents et éclairés à travers la jungle de la Santé, Sécurité et Mieux-Être, où le marketing règne en maître et ce, tant au niveau professionnel que personnel.

1. La personne a-t-elle un titre professionnel et/ou des études pertinentes en lien avec son expertise?

« Au Québec, on compte 46 ordres professionnels qui réglementent la profession de plus de 395 000 membres. Ces ordres doivent répondre au Code des professions.

Même si l’administration des ordres est autonome, c’est l’État qui leur a confié le mandat de réglementer et de surveiller les activités professionnelles qui peuvent comporter des risques pour le public. Ils sont les intervenants de première ligne du système professionnel. »  (Source : Office des professions)

La mission principale d’un ordre est de protéger le public.

Pour obtenir le titre professionnel octroyé par un ordre, la personne doit avoir fait des études pertinentes et/ ou passer les examens requis. Elle doit aussi maintenir sa pertinence en s’acquittant de ses obligations professionnelles, notamment le code de déontologie, la formation continue, ainsi que se soumettre aux examens et aux inspections professionnelles, le cas échéant.

Les diététistes-nutritionnistes doivent être membres de leur ordre pour utiliser ce titre. C’est la même chose pour les ingénieurs. Certains actes sont réservés à des membres d’ordres professionnels, comme les psychothérapeutes ou les avocats.

Il est important de vous renseigner afin de savoir si les services dont vous avez besoin sont réglementés.

Mais attention: même si le professionnel fait partie d’un ordre, votre vérification diligente ne s’arrête pas là.

Également, certains professionnels n’ont pas de titre professionnel et ont le droit d’exercer leur profession sans ce titre. À l’ère des profils atypiques, certaines personnes ont un parcours riche et varié qui peut offrir une perspective différente.

D’autres ont fait des études appropriées ou ont obtenus des certifications pertinentes, comme celle offerte par l’International Coach Federation pour les coachs.

Vous voulez poursuivre la démarche avec eux, car leurs services semblent intéressants ou correspondent à vos besoins ?

Dans toutes les situations, voici une liste de certains drapeaux rouges à considérer, sans s’y limiter :

Paul Brennan - Pixabay.

Paul Brennan - Pixabay.

2.      Quels sont les produits vendus ?

C’est le drapeau le plus important. Vous regardez le site web de la personne et vous vous rendez compte qu’elle vend un certain type de produits ou encore, qu’elle fait partie d’une MLMS (multi-level marketing system).

Sans être illégaux, les MLMS sont des organisations de marketing de réseaux très élaborés. L’objectif sera donc de vendre les produits de l’organisation, parfois avec insuffisamment de formation dans le domaine.

(Est-ce un MLMS ? Voir la liste ci-jointe, régulièrement mise à jour: cliquez ici.)

Il peut également y avoir apparence de conflit d’intérêt.

Exposerez-vous vos employés à un entraîneur sportif qui vend de l’attirail sportif ou des shakes, en le laissant animer votre club de marche active sur l’heure du midi ?

Laisserez-vous un consultant véhiculer le message que les huiles essentielles calment le stress en milieu de travail ? Ce sont des raccourcis hasardeux, voire dangereux, selon les scrupules de la personne.

Demandez à la personne de quelle façon elle fait son argent. Quelles sont ses sources de revenus, d’où proviennent les produits qu’elle vend ?

Vous pourrez ainsi remettre les notions en contexte, faire des choix plus éclairés et mettre en place les balises requises, comme un contrat de non-sollicitation des employés, par exemple.

3.      Quels faits, quelles études soutiennent ses recommandations ?

  • Attention aux anecdotes, aux opinions et aux témoignages personnels

    Une anecdote, c’est que Nathalie au bureau l’a essayé et que ça marche. Ça ne veut pas dire que la science a démontré hors de tout doute que l’approche fonctionne. Des anecdotes sont de beaux succès mais elles ne sont pas de la science.

    Une anecdote ne veut pas dire non plus qu’il s’agit d’un produit qui vous convient. Pour savoir si le REER d’une grande institution financière est bon pour votre projet de retraite, parlez à un planificateur financier indépendant, pas à un représentant de cette même institution financière.

  • Attention à la pseudo-science

    Très présente au niveau de la santé, de la nutrition et du mieux-être en général, «la pseudoscience qui est une discipline ou une idée présentée sous des apparences scientifiques, mais qui n’a rien à voir avec la science.

    Alors pourquoi la pseudoscience occupe tant de place dans notre société? Parce que l’humain a tendance à vouloir expliquer certains phénomènes sans faire trop d’efforts.» - Karine Gravel, nutritionniste (article en lien ici)

  • Attention à la désinformation

Un clic-bait, c’est un site construit expressément pour attirer les clics, qui seront alors vendus. Il s’agit d’un outil marketing : on vous expose à des publicités sur le site.

Qu’est-ce qui attire les clics ? Ce qui choque, scandalise, fascine… Alors au diable la vérité, tant qu’on a des clics.

Bienvenue en 2020 !

Prenez garde au marketing, à la psycho-pop, à la pseudo-science, aux raccourcis, aux biais cognitifs et à l’ésotérisme alimentaire.

Voici quelques sites de vulgarisateurs scientifiques, d’organismes et d’instances gouvernementales présentant des informations fiables et valides, vous permettant de contre-vérifier certaines affirmations (vous en avez d’autres ? Écrivez-moi !)

Nutrition

Santé globale

Santé financière

  • Autorité des marchés financiers: lien ici.

  • Protégez-vous: lien ici.

  • Office de la protection du consommateur: lien ici.

  • Pierre-Yves McSween

Santé psychologique

  • Association canadienne pour la santé mentale: lien ici.

  • Commission de la Santé mentale du Canada: lien ici.

Recherchez des formations professionnelles soutenues par la science et la réglementation, par des experts crédibles.

La chroniqueuse en sciences Marianne Desautels-Marissal offre ici un petit guide pratique permettant de s'armer contre la désinformation.

AJOUT: Le Monde: Comment bien lire et bien comprendre une étude scientifique.

Recherchez aussi la certification «HONcode» (Health on the net), afin de valider la fiabilité des informations émises: lien ici.

«On peut être facilement berné, surtout en nutrition. C’est pour ça que c’est si important de se référer à de vrais experts.» – Stéphanie Bédard, nutritionniste

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4.      Est-ce une mode ?

Une mode est par définition éphémère. Si vous voulez des résultats durables, fiez-vous aux méthodes éprouvées et non aux modes passagères. Un exemple ? Les diètes. Aucun nutritionniste digne de son titre ne recommandera une diète à la mode, à moins de raisons médicales, car aucune ne tient la route sur le long terme, science à l’appui (voir article ci-joint)

5.      Y’a-t-il absence de questions ?

Votre interlocuteur ne vous pose aucune question et cherche à vous vendre son approche sans nuance ?

Un professionnel évaluera votre situation, la population constituée par vos employés, vos besoins, vos objectifs, vos contraintes. Il vous recommandera ce qui convient, après avoir fait son analyse.

Dans le même esprit, un vrai professionnel n’est pas un expert dans tous les domaines de son champ de pratique. Le « one-size-fits-all » n’existe pas en accompagnement, en consultation ou en coaching. Ne laissez personne vous persuader du contraire!

Fuyez également toute vente à pression ou toute tentative de manipulation. Un vrai professionnel répond aux besoins de son client d’abord et avant tout.

Crédit photo: Master 1305 - Freepik

Crédit photo: Master 1305 - Freepik

6.      Y’a-t-il présence de gourous, de maîtres à penser ou de remèdes/solutions miracles ?

La solution est miraculeuse et règle tout ? On vous promet une approche incroyable qui ratisse large ?

Drapeau rouge !

La définition du charlatan selon le Dictionnaire Robert est : Personne qui recherche la notoriété par des promesses, des grands discours.

Le problème n’est pas une forte personnalité, une approche innovante ou un produit polyvalent: c’est que l’approche est marketing et que le mobile est la vente, pas votre mieux-être.

7.      Est-ce que la personne a un titre vague?

Est-ce que celui-ci ne vous permet pas facilement de vérifier son appartenance à un ordre professionnel, là où ça s’applique?

Un titre marketing ne veut pas dire que vous aurez affaire à un total incompétent: ça veut dire qu’il faut nuancer les recommandations reçues et valider si nous ne sommes pas sûr avec des sources crédibles en la matière. Bref, soyez prudents. En matière de santé, la marge d’erreur est très mince. Un entraîneur peut vous faire d’excellentes recommandations pour votre mise en forme, mais en cas de doute ou de problème de santé, il vous référera à votre médecin.

Au Québec (exemple, sans s’y limiter) :

  • Micronutritionniste

  • Coach en fitness

  • Expert en nutrition

  • Nutrithérapeute

  • Naturopathe

  • Coach sportif

  • Thérapeute

  • Expert financier/développement personnel/ (insérer ici une discipline X avec des mots creux)

8.      Me charge-t-on des honoraires trop «bon marché» ?

Un titre professionnel, des études pertinentes, des formations professionnelles, des assurances, ça coûte des sous. Pour les assurances, ça peut facilement frôler le millier de dollars par année.

Si la personne est nettement (et de beaucoup) en-dessous du marché, ce n’est peut-être pas une aubaine qui en vaut la peine.

Oui, elle peut avoir des années et des années d’expérience. Mais quelqu’un qui exerce depuis des années sans mettre ses connaissances à jour de temps à autre par de la formation continue, ça vous met en confiance ? Pas moi.

L’école de la vie, c’est riche et c’est pertinent. L’expérience n’a aucun prix. Mais ça ne couvre pas tout.

«Celui qui croît qu'un professionnel coûte cher n'a aucune idée de ce que peut lui coûter un incompétent.» – Source inconnue

Asier Relampagoestudio - Freepik

Asier Relampagoestudio - Freepik

9.      De quoi est composée l’identité professionnelle de la personne ? Quelle est la nature des propos tenus par cette personne sur l’espace public ?

Des interactions et des commentaires douteux sur Internet et les réseaux sociaux sont d’autres drapeaux rouges.

«Au moment de choisir un professionnel, je recommande toujours de faire une vérification diligente. Prenez des références et validez les interactions de la personne sur les médias sociaux

– Mélina Roy, CRHA, consultante & blogueuse RH, également administratrice de la communauté de pratique Mes Collaborateurs RH

Sur LinkedIn, c’est facile. Allez sur le profil de la personne et validez dans son activité ce qu’elle publie et commente. Informations utiles ou désinformation ?

Sur Facebook, si vous faites partie d’un même groupe, vous pouvez faire une recherche avec son nom et voir ses interactions, ses partages, ses commentaires. Son profil Facebook (personnel et/ou professionnel) vous en dira également beaucoup.

Vérifiez aussi le site Internet de la personne ou de son entreprise. Voici plusieurs éléments afin de valider si un site internet est crédible : lien ici vers la page.

Le cas du coaching

J’ai interrogé Ghislaine Bousquet, coach PNL et analyste certifiée MPO sur la question du coaching. C’est, en ce moment, un mot tendance un peu fourre-tout où on semble planter beaucoup d’accompagnement en tout genre.

Ghislaine est coach ICF. Voici ce qu’elle avait à nous dire à ce propos :

«Autant le coaching est indéniablement une profession, autant il souffre d’une absence de reconnaissance due en grande partie à la possibilité pour toute personne de se décréter coach et de pratiquer. C’est pourquoi des fédérations professionnelles ont été créées afin de mettre en œuvre des balises professionnelles de certification. Pour être considéré, un coach doit avoir suivi une formation spécifique et il doit pouvoir présenté une certification professionnelle.

ICF international a été fondée en 1995 et son objectif est de construire et soutenir la profession de coaching afin de préserver son intégrité en définissant une charte déontologique que les adhérents s’engagent à respecter. Des standards professionnels élevés et reconnus dans le monde entier

Ghislaine, qu’est-ce qui distingue le coaching de la thérapie?

«La thérapie traite la souffrance et la détresse psychologique de personnes qui sont souvent dans l’incapacité d’avancer par elles-mêmes vers la résolution de leurs problématiques, par exemple dans le cas d’un épuisement professionnel, un trouble d’anxiété, etc

En contrepartie, le coaching orienté solutions s’adresse à des personnes dont la santé mentale n’est pas affectée, leur permettant ainsi de profiter pleinement de la démarche en les propulsant dans l’action en alignement avec un objectif SMART.

«La posture de coach est une démarche en accompagnement permettant au coaché de trouver ses propres solutions et de tirer des enseignements de son expérience favorisant ainsi son autonomie.»

Les 11 compétences (à voir ici) essentielles en coaching ont été développées par ICF afin d’assurer une meilleure compréhension des habiletés et des approches employées aujourd’hui par les professionnels du coaching. C'est sur ces compétences que le processus de certification de l'ICF est basé, celles-ci sont fondamentales et doivent absolument être maîtrisées par tout coach compétent.

Comment s’y retrouver?

Voici un tableau synthèse des différentes postures et leurs différences.

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«En conclusion, le savoir-faire du coach consiste à accompagner sans orienter, nous dit Ghislaine. Le coaching est une profession en émergence qui a sa place au sein des organisations, en soutenant des personnes s’interrogeant sur leurs actions, le sens de leur contribution pour eux-mêmes et pour le collectif. Le coaching favorise l’abandon des routines comportementales obsolètes et apporte une dynamique d’apprentissage organisationnel

 En résumé :

  • Renseignez-vous sur les domaines d’expertise en lien avec ce que vous cherchez.

  • Soyez critique.

  • Validez ce que la personne vend : demandez-lui comment elle fait son argent.

  • Vérifiez les affirmations et les sources d’informations données.

  • Faites vos devoirs et vos vérifications: soyez vigilants, votre crédibilité est en jeu !

  • Obtenez un deuxième avis ou l’opinion d’un professionnel de la santé certifié, faisant partie d’un ordre professionnel.

  • En cas de doute ou de malaise, vous avez le droit de rebrousser chemin.

Finalement, attention aux «plasters» et aux béquilles…

Ce drapeau rouge est pour vous, pas pour le professionnel. En tant qu’employeur, il est de votre responsabilité d’adresser les vraies choses. Toutes les formations visant les étirements et l’exercice physique ne sont que de la poudre aux yeux si vous n’avez pas entamé une démarche ergonomique réelle. Même chose pour les conférences. C’est inspirant, c’est porteur.

Mais est-ce la meilleure façon de régler votre problème à la source ?

Et vous ? Quels sont vos drapeaux rouges ?

Mon nom est Marie-Eve Champagne, je suis spécialiste en Santé Sécurité Mieux-Être au travail et j'aide les gens à mieux travailler depuis près de 14 ans.


Ghislaine Bousquet est coach professionnelle, certifiée en coaching PNL (Programmation Neuro Linguistique), une formation internationale qui compte plus de 1000 heures de pratique et de formation. Elle est membre certifiée de la SICPNL , membre d’ICF Québec et ICF international.

Ghislaine accompagne les professionnels  et dirigeants dans leur succès et leur désir de se réaliser dans leur travail afin qu’ils puissent déployer leurs talents. Elle les soutiens dans leurs rôles de leaders à progresser dans la connaissance de soi pour qu’ils puissent s’épanouir et maintenir le cap durant les différentes phases de changements ou de transition pour se rendre du point A au point B vers l’atteinte de leurs objectifs.

Mélina Roy, CRHA, est blogueuse RH à Mon Amie RH et consultante en ressources humaines. Elle administre la communauté de pratique Mes Collaborateurs RH, qui regroupe plus de 3 000 professionnels aux expertises variées en ressources humaines. Graduée de l’Université Laval, elle est bachelière ès Art, comprenant une majeure en communication publique et un bloc complémentaire en marketing & management. Possédant plus de 18 ans d’expérience en gestion des ressources humaines, communication et marketing, Mélina a bâti et structuré plusieurs départements des ressources humaines au fil des dernières années, répondant ainsi aux besoins croissants des organisations. Axée sur les résultats, elle propose des solutions efficientes et viables pour les organisations, en adéquation avec leurs objectifs de croissance, leurs besoins organisationnels, opérationnels et humains.

Merci à Ghislaine et à Mélina pour leur aimable collaboration !

Un merci tout spécial à Stéphanie Bédard, nutrionniste, pour ses lumières sur sa belle profession et à Anthony Champagne, pour son esprit critique et créatif !

Références et Lecture pour poursuivre la réflexion :

Autorité des marchés financiers, «5 étapes pour vous aider à éviter la fraude», page URL consultée le 18 avril 2020: https://lautorite.qc.ca/grand-public/prevention-de-la-fraude/5-etapes-pour-vous-aider-a-eviter-la-fraude/ 

GRAVEL, Karine, «5 faits concernant la pseudo-science», 13 février 2016, page URL: https://www.karinegravel.com/2016/02/13/cinq-faits-concernant-la-pseudoscience/?fbclid=IwAR0nGfCpJnPuM5JqLF-5HCF95eVcxtGbP9zFxPasBdna3bDrP6_Mef_xDpE

LAVALLÉE, Bernard, «L’Avis du nutritionniste- Post-Vérité et pseudo-experts», La Presse, 9 mars 2017, page URL: http://plus.lapresse.ca/screens/e2320746-cd32-42ca-9c6a-fd07831d822d__7C___0.html

DESAUTELS-MARISSAL, Marianne «Santé : les informations fiables existent sur le web, il faut savoir où les trouver», Radio-Canada, 28 février 2016, page URL: https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/chronique/5667/sante-internet-sites-web-fiables-marianne-desautels-marissal

Gouvernement du Québec «Comment reconnaitre une bonne source d’information en matière de santé», page URL consulté le 19 avril 2020: https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/prevention-des-accidents-des-lesions-et-des-maladies/comment-reconnaitre-une-bonne-source-d-information-en-matiere-de-sante/