Ce qu’une RH ne vous dira pas à propos du Party des Fêtes

La saison des Fêtes de fin d’année est déjà à nos portes. Hé misère…

Pour les personnes des ressources humaines, comme pour bien des événements rythmant la vie d’une organisation, il y a un avant, pendant et après. Prenez-vous un café, on va en jaser un peu…

Prêt, pas prêt, on part !*

À la base, un party de Noël sert à marquer les réjouissances de fin d’année et constitue une marque de reconnaissance de la part de la direction pour l’ouvrage abattu dans l’année. C’est également une formidable occasion de créer des liens avec nos collègues, car il est bien connu qu’un bon support social au travail est un élément clé du maintien d’une bonne santé psychologique pour les travailleurs (c’est la nôtre qui en souffre un peu, par contre…)

Car de l’autre côté du rideau, pour nous, les ressources humaines, c’est répondre à beaucoup de pression afin que l’événement soit à la hauteur.

Photo by picjumbo.com from Pexels

Photo by picjumbo.com from Pexels

Avant :

  • Le jour dit, présentez-vous : sachez que l’entreprise doit payer votre place quand même.

  • S’il y a une thématique ou des jeux, participez s’il vous plait : on travaille fort ! C’est notre party de reconnaissance à nous aussi, après tout !

  • On a fait beaucoup de compromis pour faire un événement convivial-politically correct-amusant-adapté à tous les types de personnalités- tout en faisant un gros effort pour ne pas que Denise croise Carole. Vous trouvez que les jeux manquent de punch ? Nous aussi…

  • On s’excuse pour le décor : si on met trop le paquet, on va se faire glisser qu’on aurait pu en mettre moins sur la salle et plus sur les augmentations de salaire.

  • C’est loin, il n’y a pas de stationnement, c’est pas accessible ? C’est bien possible… c’est vrai qu’à ce temps-ci de l’année, on a vraiment beaucoup de choix sur les salles possibles (#sarcasme). On a fait ce qu’on a pu, mais on est beaucoup à faire la même chose...

  • Vous êtes fâchés qu’on appelle ça un Party de fin d’année, au lieu du Party de Noël ? Référez-vous au point 3, qui parle de compromis. Ce n’est pas la Fête de tout le monde, et pourtant, ils viennent. On peut bien changer le nom pour inclure plus de gens. Parce qu’on est en 2018.

Pendant le party :

  • Main douce sur l’alcool. Je répète : MAIN DOUCE SUR L’ALCOOL ! (et le cannabis…bienvenue en 2018 !)

  • Le conseil précédent ne s’applique pas dans le cas du postérieur de Linda… c’est tout sauf plaisant pour Linda et ça a beaucoup d’impact sur le travail après (#metoo)

  • Tout se sait tout le temps… pensez-y avant de suivre James aux toilettes…

  • Ce n’est pas le moment pour régler vos comptes : ça ne finit jamais bien ! Si vous avez quelque chose à dire, c’est une bonne idée d’aérer l’atmosphère avant le party, ou bien après. Mais pendant l’événement, dire à Hassim ce que vous pensez de sa qualité de travail entre deux shooters, avec une élocution hésitante et «I will survive» qui joue trop fort, croyez-nous, même avec les meilleurs intentions du monde, la situation ne se réglera pas «de façon optimale».

  • Si la situation précédente avec Hassim dégénère, rangez vos poings dans vos poches et votre tempérament au vestiaire. C’est un «no-go» absolu !

  • S’il y a des discours, faites l’inverse de ce que vous faites habituellement : bouche fermée, oreilles ouvertes, s’il vous plait !

  • Si on boit, on prend un taxi, Nez Rouge, un ami, un parent, un chauffeur désigné : on est en 2018, de grâce ! Ce n’est pas une situation vraiment plaisante d’argumenter avec Claude à 3h du matin qui jure : «Fille, ch’peut conduireeeeuh ! Ch’le fait tout’l’teeeeemps ! Pis CH’PAS CHOUUUU, bon ! » Et ça nous met dans l’eau chaude. Comme employeur, on est responsable de vous et de vos mauvais choix;

Photo by Oleg Magni from Pexels

Photo by Oleg Magni from Pexels

Après :

  • Quel est le meilleur remède pour un party qui s’est mal passé ? L’intelligence émotionnelle… mettez vos culottes, sortez votre air piteux et allez vous excuser comme une grande personne. Pour votre gueule de bois, demandez à Gérard.

  • Quand ça brasse trop, oui, il est question de ne pas répéter l’expérience l’année prochaine. Ce sont des discussions réelles.

Puis, il y a Stéphane qui passe au bureau pour nous remercier et nous dire à quel point il a passé du bon temps. Ça nous réchauffe le cœur puis on se dit :

«Bah ! C’est vrai qu’on a eu du plaisir…refaisons-le !»

Joyeuses Fêtes de fin d’année (avec humour) !

Mon nom est Marie-Eve Champagne, je suis spécialiste en Santé Sécurité Mieux-Etre au travail et j'aide les gens à mieux travailler depuis plus de 12 ans.

*Avertissement : tous les noms sont fictifs et les circonstances ont été altérées, afin de respecter l'intimité de chacun. Ce billet n'est pas autobiographique et puise son inspiration de sources multiples.